"Thaipusam est une fête hindoue, sans doute la plus spectaculaire, qui se déroule tous les ans fin janvier ou début février, lors de la pleine lune. Très populaire chez les Tamouls- peuple de l'Inde du sud et Sri Lanka- elle est interdite en Inde mais se pratique toujours en Malaisie (notamment aux Batu Caves, près de KL) et à Singapour."
Cette fête célèbre la naissance du dieu Murugan, qui est l'un des fils de Shiva. Les fidèles veulent remercier ce dieu de leur avoir accordé quelque chose de spécial -une guérison- ou demandent de leur accorder ses faveurs.
Cette année Thaipusam tombe le samedi 30 janvier.
On se dirige assez tot vers "Little India" pour voir partir les processions. A la station de métro il y a déjà un monde fou, grand rassemblement d'Hindous.
La procession très impressionnante des pénitents part du temple Sri Srinivasa en plein centre ville et se dirige vers le temple Sri Thandayuthapani en plein centre ville aussi. Elle dure toute la journée sur un parcours de 4 kilomètres.
"Les pénitents portent des kavadi, qui sont d'énormes structures métalliques, souvent très décorées et colorées, d'où pendent des tiges ou fils accrochés au torse et dos à l'aide de dizaines de crochets (genre des hameçons)". http://thibinspore.over-blog.com/article-7358047.html
Les familles, les amis accompagnent le pénitent et l'encouragent en chantant des cantiques et en tapant des mains. On voit même des enfants qui participent a la procession en tenant a la main ou sur leur tête le pot de lait. Des le plus jeune age ils sont habitués a ce genre de cérémonie religieuse. Cet événement va faire partie de leur culture.
Les hommes sont torse nu. Les femmes portent des saris de couleur jaune ou orangé couleur de la pureté. Il y a beaucoup plus d'hommes pénitents que de femmes...
Le plus étonnant pour nous est de ne voir aucune goutte ou trace de sang sur le corps des pénitents mutilés. On nous a dit qu'ils se mettaient une sorte de poudre argileuse (?) qui évite les saignements. De plus des hommes et femmes ne semblent pas souffrir, ils sont impassibles et marchent comme des automates plongés dans leur pensée et dans leur foi.
Après 3 heures de"spectacle" nous allons nous régaler dans un bon restau indien et nous rentrons a l'hôtel pour la pause réparatrice quotidienne de l'après midi.
Notre voyage tire a sa fin. Le lendemain nous allons quitter ce bel hôtel ou se prépare le nouvel an chinois. Nous partons riches d'expériences asiatiques et prêts a repartir a la découverte de nouveaux horizons.
Départ de la gare d'Ipoh pour 10 heures de train... Repos assuré... Arrivés au Goodwood Park hôtel vers 23 heures: suite immense et splendide.
Le lendemain matin nous partons visiter un temple birman aux allures psychédéliques selon notre guide; il est très loin dans Singapour. Après avoir pris métro et taxi, après avoir demandé moult fois notre chemin, nous arrivons dans un temple chinois qui n'a rien de particulier. Grosse déception.
Nous décidons de partir vers Bugis un quartier coloré et vivant. Tous les Chinois font leurs courses pour le nouvel an dans des rues piétonnes bien sympathiques. Nous retrouvons ici les Pomolos géants spécialités d'Ipoh.
Sur une petite place, grand attroupement autour d'un Bouddha horrible et grimaçant: c'est l'endroit ou chacun peut lire son horoscope pour l'année nouvelle qui va commencer le 14 février: l'année du tigre de métal. Mais pour pouvoir lire son horoscope il faut connaître son signe... Je pense que je suis "cochon". Jacques demande à un passant comment on peut déterminer son signe, en fonction de l'année de naissance... oui mais comment savoir... le monsieur, après avoir consulté son black berry lui annonce qu'il est "serpent". Jacques se met à lire son horoscope -version anglaise- et apprend que tout ira bien sauf quelques ennuis avec sa gorge et un genou!
Nous continuons dans cette rue piétonne et animée et tombons sur un temple chinois connu de tous. Il y a un monde fou! Des vieux, des jeunes qui, agenouillés sur le sol font dévotions et offrandes aux divinités. Des offrandes de fruits -mandarines- et de fleurs de lotus. Certains prennent de longues boîtes de forme cylindrique qui sont à leur disposition dans le temple: ils les secouent à deux mains jusqu'à ce qu'une baguette tombe par terre.
Ils la ramassent et essaient comprendre ce que sera leur avenir. Il y a même de petits dictionnaires que l'on peut consulter et qui permettent d'interpréter les sentences inscrites sur ces baguettes. C'est ce qu'il aurait fallu aux Grecs qui, dans l'antiquité, allaient consulter la Pythie au temple de Delphes!
Nous sortons du temple chinois pour rentrer dans le temple mitoyen: un temple hindou tout aussi fréquenté que le précédent. Divinités multiples, colorées, bienveillantes, étranges. Beaucoup d'offrandes aussi. Nous ôtons nos chaussures et faisons le tour du temple.
Nous sommes intrigués par des statues de déesses en pied installées au bord d'un canal qui court le long des murs du temple. En suivant ce canal il est dit que le pécheur se purifie. Il doit aussi allumer des bougies devant sa divinité préférée et faire des offrandes. Eau et feu chez les hindous sont 2 éléments purificateurs.
Nous sortons, purifiés peut être, et comme il fait bien chaud déjà nous longeons les boutiques sous les arcades de cette rue piétonne à la recherche d'un peu d'ombre... nous trouvons... des magasins de bondieuseries chinoises les uns à la suite des autres! Intéressant de voir ce que l'homme peut créer pour satisfaire son imagination religieuse.
Contents d'avoir vu le quartier de Bugis, nous allons vers un autre coin de Singapour intéressant "Arab street" qui est construit autour d'une immense mosquée blanche et dorée. Beaucoup moins de monde qu'à Bugis, des hommes attablés déjeunent d'un curry; pas de femmes. Cependant c'est un quartier très commerçant, les boutiques sous les arcades se suivent les unes après les autres et offrent des bijoux, des saris, des tissus de toutes sortes. L'heure n'est pas propice au commerce il fait trop chaud.
Il est temps de se restaurer et de se réhydrater. Nous nous installons dans un petit restau en bordure de rue et commandons sheek kebab et riz byriani au mouton avec le thé traditionnel.
Après ce stop réconfortant, nous nous dirigeons vers le mythique hôtel Raffles fondé en 1887.
Nous sommes surpris et déçus. Autrefois on l'apercevait de loin, majestueux, colonial, installé dans un parc verdoyant aux arbres aux feuilles gigantesques. Aujourd'hui il est écrasé par les gratte-ciels qui l'entourent et semble recroquevillé sur lui-même bien que son architecture ait gardé toute sa prestance.
Nous nous promenons dans les galeries du patio, essayons de retrouver le charme d'antan... nous voudrions déguster dans le jardin le "Singapour Sling" cocktail qui a été servi pour la première fois en 1915 aux British ladies, et dont la renommée a traversé les mers. Ce n'est plus dans les jardins qu'il est servi aujourd'hui mais au bar du 2 étage, qui a un certain cachet certes, mais qui est assez sombre et glacial! L'air conditionné tourne à fond. Tant pis pour le Singapour Sling!
Les photos du Raffles ont été prises en 1992
Nous repartons donc déçus, mais riches de notre expérience: il ne faut pas essayer de revivre le passé.
Puisque la ''Singapore river" est à deux pas nous allons flâner sur les quais tout en prenant la direction du métro pour rentrer à l'hôtel. Les restaurants de poissons, de fruits de mer font du coude à coude et les garçons essaient de rabattre les touristes. Pas pour nous!
Il est 15 heures. Je suis fatiguée nous rentrons à l'hôtel. Il me faut du repos aujourd'hui. Après la sieste, je vais passer le reste de l'après midi à la piscine sous un parasol. Jacques, lui, part chercher un poste Internet.
A la piscine: surprise! Une table est dressée, bien décorée, des chaises installées: un mariage va avoir lieu et je suis aux premières loges! Les invités sont élégants et la décoration sobre et raffinée.
Le soir, nous dînons dans notre hawker center favori. Nous passons au TIC (tourism information center) qui est sur notre route pour avoir des renseignements sur la balade du lendemain; nous voulons aller marcher dans un parc naturel préservé: "Bukit Timah Nature Reserve". Nous rentrons tranquillement en admirant Singapour de nuit.
Le lendemain départ en bus pour "Butik Timah Nature Réserve". Le chauffeur du bus nous laisse près de l'entrée du parc.
Bon pied bon œil nous démarrons, arrivons devant le centre d'accueil et regardons le plan. Nous avons plusieurs possibilités: piste verte, piste rouge ... Nous choisissons la plus longue qui va nous emmener au sommet à 165 mètres d'altitude!
Dès le départ la pente est forte, nous marchons dans la forêt sous une canopée qui nous protège de la chaleur. Beaucoup de Singapouriens font leur sport, ils soufflent comme des bœufs... Des singes marchent adroitement sur la rampe qui délimite la foret. Nous arrivons rapidement au sommet où nous rencontrons des sportifs qui veulent bien nous prendre en photos et restons un moment à nous reposer.
Nous repartons en fin de matinée avec l'envie d'aller déjeuner à China Town. Sitôt dit sitôt fait. Nous voilà devant un sizzling beef et un thé tikkar (mousseux) après quoi nous nous faisons plaisir à revoir ce quartier qui a tant changé! Nous entrons dans "Bell temple" ainsi nommé pour son énorme cloche qui sonne a chaque cérémonie. Nous admirons l'architecture de ce temple original.
Beaucoup de monde assiste a la cérémonie en cours. Nous préférons monter au roof garden au dernier étage du temple. Le jardin est bien entretenu, nous admirons les orchidées qui en Asie poussent comme des champignons. Au milieu du jardin, un petit temple, l'intérieur du temple un énorme moulin à prières qui nous fait penser à ceux que nous avions vus au Népal.
Un homme et une jeune femme font leurs prières: ils font tourner le moulin en poussant sur une rampe. Chaque tour permet aux fidèles de dire des dizaines de prières à la fois. Bien sûr plus on fait de tours plus on dit de prières....
Nous redescendons au rez de chaussée en négligeant de nous prosterner devant une dent de Bouddha exposée au 1 étage.
Nous continuons la visite du quartier et tombons sur un temple hindou où règne une grande agitation: c'est la préparation de Thaipusam qui va avoir lieu le lendemain. Cérémonie de purification: des prêtres versent du lait puis de l'eau dans un chaudron qui chauffent sur un feu de bois. Tous les fidèles prient avec ferveur. Des chariots fleuris sont prêts pour la fête du lendemain.
Il commence à pleuvoir. Nous retournons prendre le MRT à China Town et rentrons à l'hôtel nous reposer.
Le soir nous sommes invités au "Min Juang" un des restaurants du Goodwood Park hôtel; nous sommes les hôtes de Linda general manager du Goodwood Park hotel et sœur d'un ami singapourien que nous avons connu à Londres.
Repas raffiné qui nous fait découvrir des saveurs nouvelles que j'essaierai de recréer en France.
Soirée conviviale et sympathique, nous avons fait la connaissance du mari de Linda dont nous avons apprécié le sens de l'humour.
La journée du lendemain va être bien chargée; nous allons assister a la fête hindoue de Thaipusam.
Départ en train de l'ancienne gare de KL. Jacques est content! on a 3 heures de train avant d’arriver a Ipoh qui a été la villa pionnière dans l’exploitation des mines d’étain en 1870. C’est aussi la ville des bougainvillées. La troisième ville de Malaisie.
En arrivant on constate que la gare est la réplique exacte de la gare de KL. Style mauresque mâtiné de victorien! Ah ces British! Ils n’aiment pas perdre leurs repères! Les locaux disent que la gare c’est le Taj Mahal d’Ipoh.
La chaleur est étouffante, on arrive a l’hôtel, la ville semble morte. Le personnel est gentil mais incapable de donner un renseignement sur la ville. Le seul mot qu’il sache ”taxi, taxi….” On a donc l’impression d’être très loin de tout, je commence a avoir des doutes sur mes réservations d’hôtel… En plus c ’est dimanche, tout est fermé. Les rues sont désertes. On se demande ce qu’on est venu faire dans ce coin perdu. En fait, on le sait: on est venu voir des temples chinois très originaux.
Nous sortons de l’hôtel pour avoir une idée de la ville. C’est gris et délabré. les maisons ont du être belles mais demandent a être rénovées.
Nous nous rendons vite compte que la ville n’est pas grande. Nous nous retrouvons rapidement a la gare puis au terminal des bus ou il y a une certaine animation. C’est un lieu important pour nous car nous y trouvons notre moyen de transport quotidien. Aucun problème pour trouver les bus pour les temples du lendemain.
Nous apercevons un panneau “Cameron Highlands”…. ce n’est pas prévu au programme du voyage mais… l’idée d’aller voir si les plantations de thé sont aussi belles qu’ au Kerala en Inde du sud nous tente. Il y a 4 départs de bus par jour, on peut faite l’aller retour dans la journée. Nous allons réfléchir…
Le ciel se couvre, tout devient noir, il va pleuvoir. Rues désertes. Rien a faire aujourd'hui, alors nous cherchons “Ipoh Parade” le shopping center dont on nous a parlé. Il n’est pas loin du tout, il est illuminé et décoré de rouge: c’est bientôt le nouvel an chinois. Nous y entrons et nous comprenons tout de suite ou se trouve la population d’ Ipoh! Le centre est plein a craquer, du monde partout, des soldes partout, de la nourriture a tous les étages! Et des spectacles!
Nous allons assister a un concert de percussions. Magnifique!
Le soir nous dinons dans ce shopping center et rentrons sous la pluie a l’hôtel.
Le lendemain matin, il fait très beau, nous sortons tôt et allons prendre notre bus pour “Perak Tong”: le temple de Perak. Il est a 6 km du centre ville. Le chauffeur du bus nous arrête juste devant le temple.
Impression surprenante, personne dans les jardins. On s’avance vers le temple aux 40 Buddhas dont le plus haut mesure 12.5 mètres.
Le temple est construit dans une grotte immense sous la montagne. En fait il y a plusieurs grottes. On avance de grotte en grotte et on admire des statues de bouddhas étranges toutes différentes: il y en a des grandes, des petites , des dorées, des colorées. Devant ces statues les Chinois ont déposé des bougies allumées ou des fleurs.
Le plus extraordinaire c’est que tous les murs de ces cavernes sont ornés de peintures magnifiques qui représentent des dieux, des paysages, des animaux. Curieux,, impressionnant. Ici l’art exprime la foi des Chinois envers tous ces dieux.
Après avoir fait le tour des grottes du rez-de-chaussée on attaque les 400 marches qui vont nous conduire de palier en palier , de temple en temple jusqu’au dernier d’où on aura la vue sur la campagne environnante. Calme, peaceful et verdoyant.
Nous redescendons toutes ces marches et nous nous retrouvons dans la première grotte ou une dame bavarde avec nous et nous offre du the chinois.
Derniers regards sur les peintures si originales et raffinées. Nous voila sur la route a attendre le bus pour retourner au centre ville, ou nous prenons un autre bus qui va nous amener a une série de temples bizarres, construits eux aussi dans des cavernes dans la montagne. Ling Sen Tong est le premier que nous visitons.
Il fait très chaud et nous trainons un peu, visitons les jardins, regardons les dieux effrayants au regard féroce, je monte sur un éléphant, sur un chameau ne sachant pas très bien si ce sont des dieux … ou des jeux!
Il est 2 heures de l’après-midi nous allons déjeuner. Nous avons envie de dim sum. Les raviolis chinois cuits a la vapeur. Il faut savoir que les dim sum ne sont pas servis le soir. Il est encore assez tôt pour trouver un restaurant ouvert. A un coin de rue, nous apercevons une espèce de cantine ou règne une grande animation. Voila notre restau! Nous nous installons. Je vais choisir sur différentes petites tables les raviolis qui sortent tout droit du cuit vapeur en bambou en les désignant du doigt et nous les dégustons en buvant la boisson préférée des chinois: du thé.
Puis retour a l’hôtel et repos. On prépare la journée du lendemain. Décision est prise! Direction la montagne: Cameron Highlands.
Ce serait dommage de ne pas aller voir cette ancienne station coloniale des années 1930 crée par les Britanniques. Ils ont découvert ces Highlands qui sont a 2 heures de voiture d’Ipoh et en ont fait une station climatique car l’air y est léger et pur. Les British se sont vite rendus compte que le climat y était idéal pour les cultures et en particulier celles du thé.
Nous partons de bonne heure car nous voulons prendre le premier bus de la journée pour arriver tôt a Tanah Rata, le Valberg de Malaisie!
Le bus est vide, nous avons des places au premier rang ce qui nous permet de bien voir le paysage vallonné et très vert qui se déroule devant nous.
Au fur et a mesure que nous montons vers la station nous nous rendons compte de l’importance des cultures de légumes et de fruits. Seule déception: pas de plantations de thé! Nous allons apprendre qu’on peut les voir a Boh, un village a 6 km. de Tanah Rata.
Nous arrivons dans la station vers 10 heures du matin nous avons donc du temps pour faire un petit trek dans la jungle et vers les plantations de thé.
Après quelques recherches, grâce à la gentillesse des autochtones nous trouvons notre trek: nous allons vers “Robinson waterfalls” – sans intérêt- et nous suivons le sentier du trek numéro 9 intitulé ”jungle trek”.
Une heure de marche difficile dans les fougères immenses, sur un sentier glissant et boueux avec des obstacles difficiles a franchir. De gros arbres sont couchés sur le chemin, on ne peut pas les enjamber facilement. Le sentier n’est pas entretenu. Apres une heure de marche fatigante, nous apercevons a travers les arbres des cultures maraichères, signes que nous devons arriver. En effet, le sentier arrive sur la route devant un petit temple chinois et nous découvrons un panneau “jungle trek 9’', nous avons fini et ne souhaitons pas revenir par le même chemin!
Nous rencontrons 2 touristes qui arrivent au même endroit que nous par un autre chemin, ils nous expliquent comment retourner a Tanah Rata. Le retour va être très rapide mais épuisant: on gravit la montagne avec montée a la verticale. Dur, dur…
Pas de lacets! 30 minutes plus tard nous étions sur le chemin du matin pratiquement a la cascade Robinson. Nous nous reposons un moment avant de repartir pique-niquer sur un banc au bord du cours d’eau qui passe dans Tanah Rata. On a largement le temps de déambuler dans la ville , de boire un thé et d’aller reprendre le bus.
C’est notre dernier jour en Malaisie, demain back to Singapour! 8 heures de train.
Back to civilisation ! Après ce fabuleux voyage en Indonésie, nous partons pour la Malaisie. Nous avons dans l’idée de visiter KL- Kuala Lumpur pour les non initiés- et particulièrement la gare que J. prétend n’avoir pas bien vue il y a 20 ans.
Nous laissons derrière nous Brastagi et le Sibayak son volcan et partons en bus dans la matinée pour Medan. Le bus est assez bas de plafond ce qui ne me gène pas vu ma taille… mais Jacques ne se sent pas très bien car le bus est capitonné d’un tissu imprimé et il a l’impression d’étouffer dans un corbillard… Louis Vuitton ! Quel luxe !
Notre chauffeur est bon conducteur ce qui nous permet d’admirer une dernière fois les maisons Batak, les jardins fleuris, les marchés animés et les habitants occupés a des taches diverses. Nous arrivons sans encombre a l’aéroport de Medan d’où nous allons attendre 4 heures l’avion pour KL.
L’aéroport de KL est d’un luxe étonnant : très spacieux, propre, moderne. Personnel efficace.
On a 30 kms en taxi pour rejoindre notre hôtel au centre ville. Il fait déjà nuit. Après une bonne douche nous sortons découvrir notre quartier et chercher un endroit sympa pour diner. Les tours Pétronas ne sont pas loin et brillent de tous leurs feux ; on en prend plein la vue! On dirait deux tours de diamants qui scintillent dans la nuit. Nous trouvons un hawker center, nous dinons de nouilles et canard puis rentrons à l’hôtel.
Premier jour a KL. Petit déjeuner buffet excellent et départ a la découverte de la ville que nous ne reconnaissons pas du tout : tout a bien changé en 20 ans. Nous partons vers 9 heures du matin a pied direction les Pétronas ou nous voulons monter pour avoir la vue sur la ville. Il faut arriver tôt et prendre un ticket qui nous donnera notre heure de visite.
La promenade jusqu’aux Pétronas est plaisante, nous passons devant un temple hindou ou règne une grande activité : c’est l’heure ou les hindous viennent rendre grâce aux dieux.
Après une demi-heure de marche arrivée aux Pétronas, nous trouvons le bureau où on distribue les billets, pour nous: visite guidée à 13 heures 45… il est 11 heures. Nous avons le temps de partir à la recherche du Tourism Information Center qui ne doit pas être bien loin. C’est un endroit très vert, planté d’arbres et de fleurs, bien entretenu où nous trouvons des postes internet qui nous permettent de reconnecter avec l’Europe. C’est une occasion pour Jacques de reprendre vie dans l’air conditionné, car telle une plante délicate il ne supporte pas la chaleur…
En regardant les différentes brochures offertes aux touristes, je trouve un spectacle de danses qui a lieu au centre. Il y a une séance le jour même à 15 heures. Nous avons donc juste le temps de faire la visite du pont entre les Pétronas et de revenir au spectacle.
La visite des Pétronas est intéressante : nous avons droit a un documentaire en 3 D sur la société Pétronas -sans intérêt- puis nous montons au 41 ième étage d’où nous avons une vue d’ensemble sur la ville. Nous sommes frappés par l’élégance de ces tours qui s’élancent vers le ciel. Belle prouesse technique !
Retour au Tourism information center pour le spectacle. Costumes magnifiques ! De jolies danseuses très apprêtées et sophistiquées et de beaux danseurs enthousiastes et dynamiques nous emmènent dans une Malaisie tonique et colorée. Nous sortons du théâtre enchantés prêts à revenir pour le prochain spectacle samedi à 20 heures.
Quand nous sortons du théâtre il pleut, et de plus en plus fort; nous prenons donc pour la première fois le monorail à la station Bukit Nanas (ce qui veut dire station ananas).
Nous descendons 3 stations plus loin : il pleut des cordes. Comme la sortie du monorail arrive dans un shopping center gigantesque nous en profitons pour aller déjeuner d’un riz frit à l’ananas et pour faire un tour dans ce temple de la consommation qui nous fait penser au Tokyu de Bangkok.
A 21 heures, direction China Town avec le van de l’hôtel : nous arrivons dans une rue bondée, où nous sommes submergés par toutes sortes de cochonneries et de faux par milliers. De plus c’est l’arnaque aux touristes. Écœurés nous retournons prendre le van de l’hôtel pour rentrer.
Le lendemain sera encore une journée bien remplie et fatigante. Nous voulons voir Litttle India et des temples chinois et hindous.
Little India à KL c’est rien : une rue marchande avec comme à China Town des tas d’objets inutiles…… Nous nous dirigeons vers le central market que je voudrais revoir. Surprise ! Poissons séchés, tête de porc, serpents, odeurs nauséabondes, tout a disparu pour laisser place à un superbe marché artisanal de qualité. Le bâtiment aussi a été complètement rénové. Nous passons un bon moment à regarder tous ces objets intéressants et faits avec soin. Dans une allée, un stand particulier où les curieux s’agglutinent attire notre attention.
On entend des rires et des cris joyeux; c’est un pédicure extraordinaire! Regardez bien la photo ! Et sachez que c’est la dernière tendance à Paris. Mettre les pieds dans une baignoire d’eau courante ou des centaines de petits poissons viennent nettoyer vos peaux mortes… Très amusant et relaxant et bio !
Après cet intermède ludique nous partons visiter un temple hindou puis nous nous dirigeons vers La Gare : je veux que Jacques la voit sous toutes les coutures. Nous sommes venus a KL pour la GARE… Elle est belle, sobre, élégante typique du style colonial britannique. De plus nous avons lu que son toit résiste à 30 cm de neige! Humour britannique!
Visite du musée de la gare.
Vous pouvez admirer la maquette d’une voiture de luxe avec rideaux en dentelle.
Regardez aussi l’écran d’ordinateur utilisé à l’époque, il a failli provoquer chez Jacques une syncope! Il a été un des premiers à utiliser ce type d’écran couleur à IBM. Une modernité! Le voir maintenant dans ce musée lui a fait réaliser que lui aussi…
C’ est 14 heures, il fait encore très chaud, trop chaud : j’ouvre le parapluie pour me protéger du soleil. Nous décidons de rentrer nous reposer.
Vers 16 heures nous sortons faire des achats au très luxueux centre commercial des Pétronas. L’air conditionné est glacial et les prix exorbitants.
Le lendemain: out of town. Nous allons prendre un Métrobus qui dessert les environs de KL : il va nous conduire dans un parc avec des cascades impressionnantes et des piscines naturelles: c’est le lieu de baignade des autochtones le week end.
Bel environnement très vert. Nous constatons que seuls les garçons se baignent en maillot ; les quelque filles qui se baignent sont habillées… religion oblige ! une voilée intégriste avec gants et chaussettes essayait de marcher au bord d’une piscine naturelle… que pouvait-elle voir ? Son mari la tenait par la main, mais elle a failli glisser en se prenant la robe dans les cailloux… je pense qu’ elle ne voyait rien.
Autour des piscines, beaucoup de petits singes sautent de branche en branche, s’approchent des humains et essayent de grappiller de la nourriture.
Vers 15 heures nous reprenons le bus : il nous faudra plus d’une heure pour rentrer a KL. il y a beaucoup d’embouteillages dans cette ville.
Pour notre dernier soir à KL nous retournons au spectacle de danses qui nous enchantent encore mais auparavant Jacques prend une bière aux pieds des Pétronas et nous nous régalons dans un restaurant indien d’un poisson et d’un poulet tikka masala.
C'est
avec un peu de nostalgie que nous quittons l'ile de Samosir, riches
d'expériences, d'émotions et d'images nouvelles.
Dernier
regard sur cet environnement d'exception avant de prendre le petit
déjeuner puis le bateau de 9 heures pour Parapat. Pas de minibus
aujourd'hui, nous sommes un peu fatigués et n' avons pas envie de subir
un chauffeur peut-être kamikaze. Sur le port de Parapat, nous négocions
un taxi que nous partageons avec un couple de Finlandais qui a du
échanger 10 mots en 2 heures de voyage...
Le voyage est beaucoup
plus confortable qu'a l'aller... et la vue sur le lac Toba nous
enchante encore.
Nous quittons peu a peu les bords du lac pour
monter plus en altitude. Brastagi, la ville ou nous devons nous rendre
est a 1360m. Vers 13 heures nous arrivons a Brastagi, ville bruyante,
grise et agitée qui s'étend sur une seule rue longue de plusieurs
kilomètres.
Notre
première impression n'est pas bonne. Après avoir trouvé un hôtel très
confortable nous allons visiter les différents marchés odorants et
colorés de la ville. Marché aux légumes, aux épices et aux fleurs. Vous
voyez sur l'image ci-dessous que les petits sont habitués très tôt aux
odeurs si spéciales de l'Asie!
Nous
nous renseignons sur l'ascension du volcan Sibayak que nous avons
prévue pour le lendemain. Chance! Notre hôtel est juste sur la route
que nous devons prendre! Il n' y a qu' a prendre un opelet -minibus-
qui nous conduira au départ du chemin. Nous dinons dans un restaurant
très simple et nous régalons d'un riz frit spécial avec œuf et poulet
satay et une grande Bintang: la
bière du coin. Délicieux! Il fait nuit tôt en Asie: après cette
journée bien remplie nous sommes au lit a ... 19 heures 30!
C'
est le grand jour! Départ a 8 heures a l'assaut du Sibayak sur une
route goudronnée; premier arrêt pour s'inscrire sur un carnet - au cas
ou on ne reviendrait pas... et paiement d'un droit d'entrée dans le
site. Nous cheminons longtemps sur cette route très pentue jusqu'au
moment ou nous arrivons le long d'une falaise: c'est par la qu'il faut
trouver les fameuses marches qui donnent l'accès au sentier vers le
volcan. Nous
longeons la falaise mais ne trouvons aucune marche; il y a deux
personnes arrêtées qui elles aussi, ont l'air de chercher. Nous
engageons la conversation, elles voudraient monter au volcan mais ne
trouvent pas le chemin. Je vais un peu de tous cotes et trouve une sorte
de faille dans la falaise, je m' engage suivie de Jacques, et nous
arrivons sur Le chemin : la
présence de deux touristes et de leur guide confirme notre intuition.
Maintenant c'est "piece of cake". Du coup les deux touriste indonésiens
viennent avec nous, très contents de ne pas être tout seuls.
L'ascension
se fait sans problème; on a parfois du mal a distinguer le sentier car
la brume descend petit a petit du sommet. Du coup, Jacques et moi
construisons de petits cairns pour retrouver le chemin du retour. Au
fur et a mesure que nous montons nous voyons les fumerolles autour du
cratère du volcan et nous sentons la forte odeur de soufre (!).
Il
fait un peu frais au bord du cratère, nous sommes vraiment dans la
brume et avons du mal a en distinguer l'autre cote. Les jets de vapeur
sortent avec violence et font un bruit assourdissant. Nous ne voyons
plus nos deux Indonésiens qui sont loin derrière nous. Ils arrivent
enfin, souriants et heureux d'avoir réussi un tel exploit!
Après
avoir discuté un moment avec nos amis d'un jour nous repartons en
cherchant les derniers cairns. La descente est aisée. Nous sommes
très rapidement au pied le la falaise ou nous trouvons les marches. Du
coup Jacques construit des cairns permettant de repérer les marches, ce
qui facilitera la tache des randonneurs suivants.
Mauvaise
nuit: l'accident de la veille nous traumatisés. Le matin, nous avons
atrocement mal aux cuisses: plus possible de descendre la moindre
marche, la moindre pente! Trop de stress hier! Donc journée relax au
programme! Mais il faut aller donner l'argent aux sauveteurs, c'est a
dire retourner a Tomok.
Nous
partons tranquillement du Tabo cottages et en arrivant sur la route
principale nous avons la surprise de voir tous les habitants en
habits de fête: ils se dirigent vers l' église. Nous réalisons que
c'est dimanche!
Nous
avons donc le plaisir d'admirer les belles toilettes des dames, leurs
tenues du dimanche. Une merveille! Tailleur de dentelle ou de soie. Les
hommes sont en costume. En nous approchant du porche de l'église nous
voyons arriver un couple très élégant: ce sont les maries d'hier. Lui en
costume croisé bleu marine, elle en tailleur ivoire, dentelle et
perles.
Nous
continuons vers Tomok et arrivons chez les sauveteurs. Pas de chance!
Village vide! Tout le monde est a la messe! Nous changeons nos plans,
décidons de prendre un minibus et d' aller voir le village situé a
l'extrémité de l' ile. Nous arrivons vers midi juste pour la sortie de
la messe. Les femmes sont aussi élégantes qu'a Tuk Tuk! Spectacle vivant
et coloré.
Situé
sur le lac Toba Simanindo est un tout petit village dont le musée est
intéressant: ce sont d'anciennes maisons royales Batak. Comme nous
arrivons a l' heure des représentations de danses nous allons au
spectacle et même y participons!
Moment de détente agréable. Mis
a part les maisons royales il n' y a vraiment rien a voir dans ce
village... nous reprenons un minibus et retournons a Tomok par le
chemin des écoliers , en longeant des rizières verdoyantes ou les
poules, pattes dans l'eau se régalent de grains de riz ou de quelques
vers. Arrivée chez les sauveteurs, grand soulagement: ils sont chez
eux, nous reconnaissent tout de suite, très surpris de nous revoir et
ravis de recevoir encore un peu d'argent. Mission accomplie!
Nous
rentrons a l'hôtel et profitons encore un peu de ce cadre enchanteur:
nous partons le lendemain pour Brastagi ou nous avons prévu l'ascension
du volcan Sibayak.
Très
belle journée en perspective! Notre but aujourd'hui est d 'aller voir
une cascade qui coule dans la jungle. Il fait toujours aussi beau et
nous sortons très tôt pour éviter de marcher sous une trop forte
chaleur. Nous trouvons facilement le chemin qui serpente dans la
campagne. Il est assez difficile et glissant car la pluie violente de la
nuit a détrempé le sol. Nous commençons l'ascension dans un paysage de
jungle sur un sentier étroit, boueux et très mal entretenu. Les arbres
sont gigantesques et magnifiques. Sur notre gauche coule avec violence
un torrent qui descend de la cascade. Au bout de 20 minutes de marche
nous rencontrons une britannique d'un certain age qui rebroussait
chemin car elle avait peur de se perdre. Pas de pancarte pour aider le
touriste. Nous acceptons qu'elle se joigne a nous pour le reste de
l'excursion. Jacques est en tête, c'est le guide toujours soucieux de
trouver la route. Je suis Jacques, et notre Britannique ferme la marche.
Tout d'un coup, j'entends derrière moi un grand bruit puis des cris
horribles... notre Britannique a glissé, a roulé dans le ravin profond
de 15 mètres. Je l'aperçois sanguinolente et pleurant. Jacques revient
sur ses pas et essaie de trouver un chemin pour aller la secourir.
Entreprise difficile. Nous sommes vraiment choqués; comment faire pour
la sauver et trouver du secours in the" middle of nowhere?" Après lui
avoir donné les premiers soins Jacques redescend chercher de l' aide et
me laisse sur le chemin . To make the story short, au bout d'une heure
une équipe de secours de 4 hommes que Jacques a trouvée est sur place
avec serpette, corde et sac en plastique et la descente commence:
douloureuse et lente.
Notre
britannique est très choquée, très abimée mais consciente de tout ce
qui se passe. Après une heure ou deux et beaucoup d'agitation, elle est
au centre de soins près de de son hôtel, on ira la voir le soir vers 19h
et prendre l'argent a donner aux autochtones aux qui ont bien voulu la
secourir.
Quand
nous sortons du centre de soins nous sommes assaillis telle une volée
de moineaux sur des miettes de pain par une dizaine de collégiennes qui
ont a faire leur "home work". Récupérer 10 signatures de touriste
étrangers ce qui montre qu'elles savent se débrouiller en Anglais.....
Bon nous signons. C'est l'euphorie!
Cet accident nous a empêches d'aller a l'école revoir nos collégiennes.
Donc nous retournons a Tomok, chez elles, leur apporter de petits
cadeaux. Personne dans la maison! Nous demandons aux voisins ou est
Agostina. Des
enfants nous emmènent au "jardin" ou nous trouvons Agostina qui nous
présente sa grand-mère. On la croirait tout droit sortie des magazines
de reportages de voyage! Ridée, édentée, la bouche badigeonnée au
bétel. C est une femme simple qui nous offre l'hospitalité pour la nuit.
Nous
déclinons l'offre, faisons nos adieux et prenons un minibus pour
renter a l'hôtel après cette journée bien mouvementée.
Excellente nuit au Tabo cottage. Le
lendemain matin petit déjeuner avec riz frit, papaye, fruits frais,
œufs sur le plat upside down, home made bread, pancakes... un vrai
régal. Nous partons
pour Ambarita, un village situé a 4 km de Tuk Tuk. Balade exceptionnelle
dans la verdure, au bord du lac et des rizières dans le calme absolu
avec tout au long de la route vue sur les maisons Batak si originales.
Vers 11 heures nous arrivons a
Ambarita, village minuscule qui abrite un site historique; c'est un
musée a ciel ouvert. Un vieux village construit autour de table et
chaises en pierre ou le roi et sa cour se réunissaient pour décider du
sort de leurs sujets malhonnêtes: vous pouvez voir la table et les
chaises en pierre ou le roi prenait ses décisions. Nous continuons vers la route
principale du village nous trouvons le chemin qui va vers le sommet de
la montagne: un petit trekking d'une heure dans la végétation
luxuriante. La chaleur
est écrasante a cette heure du jour, nous ne pouvons plus continuer.
Nous rebroussons chemin et nous nous arrêtons dans une buvette en bord
de route pour attendre le minibus qui nous emmènera a Tomok le village
que nous voulons visiter. c'est aussi l'occasion de bavarder avec les
autochtones curieux de contents de voir des blancs. Pas de minibus... A pied vers Tomok?
Nous faisons quelques pas.... Il fait vraiment trop chaud; nous nous
arrêtons a une échoppe en bord de route et nous achetons des chips d'
aubergines pour grignoter: c'est notre repas de midi. Ce sont deux
jeunes filles qui nous servent, elles nous conseillent d'attendre le
minibus avec elles devant chez elles. Il arrive, plein a craquer car c'est
l'heure de sortie des écoles et les écolières rentrent chez elles. Je
suis assise sur 15 cm de banquette et Jacques, lui, n'a qu'une caisse
posée sur le plancher... D'autres passagers montent... je me retrouve
avec un petit de 2 ans sur les genoux, le minibus roule porte ouverte
car il n'y a plus de place et le père du petit doit rester debout en se
tenant a la portière. C'est le folklore!
Nous voici a Tomok,
village très touristique.. on se demande pourquoi... rien a voir si ce
n'est une tombe horrible et une ruelle bordée de chaque cote de stands a
souvenirs... Décevant. Nous poursuivons dans cette ruelle qui
débouche sur un sentier qui a l'air de se perdre dans la montagne.
Jacques veut voir plus loin... Diverticule!...Nous continuons. Sur le
chemin nous rencontrons deux écolières en uniforme qui disent nous
connaitre ... elles étaient dans le minibus avec nous! Nous blancs,
sommes faciles a repérer! Elles nous proposent d'aller boire un café
chez elles, nous acceptons. Quelle belle rencontre! Moitié en anglais,
moitié en indonésien nous arrivons a communiquer. L'une s'appelle Agustina. l' autre
Sumi. Elles ont 12 ou 13 ans.
La maison est pauvre; c'est une
grange sur pilotis. Nous entrons pieds nus dans une grande pièce
qu'éclaire une toute petite fenêtre, Il fait sombre mais nous remarquons
que tout est bien rangé et propre. Nous nous asseyons sur une estrade
recouverte d'une natte en raphia. Agustina prépare un café excellent et nous raconte sa
vie: son père est mort, sa mère est morte, elle vit avec sa grand-mère
et l'autre jeune fille. Agustina et Sumi vont a école ensemble, une
école chrétienne protestante. Elles se lèvent tous les matins a 5
heures, préparent a manger, se préparent pour l'école qui commence a 8
heures. A midi fin des cours donc cantine et sortie a 13heures40. Retour
a la maison et travail dans le jardin ou elles cultivent des légumes et
s'occupent des "cacao café". . Ces deux jeunes filles sont très gentilles,
souriantes et douces et possèdent déjà le sens de l'hospitalité. C'est pour nous un moment rare,
une belle expérience. Nous sommes touchés par tant de gentillesse. Je
jette un œil dans les autres pièces: deux chambres vides des nattes sur
le sol. Pas d' eau courante, une ampoule pour éclairer la pièce
principale. Nous partons en les remerciant et en promettant de les
revoir le lendemain a leur école.
Sur le chemin du retour nous
entendons de la musique annonciatrice d'une fête; bien sur nous voulons
voir de quoi il s'agit! La fête a lieu autour de l'église, c 'est un
mariage, on a l'impression que tout le village est invité! Tous les
invités félicitent les nouveaux maries puis assis par terre reçoivent
une assiette de nourriture: riz, viande et fruit. Intéressant a voir!
Nous rentrons a l'hôtel et dinons
dans une maison Batak au bord du lac.
Réveil a 5 heures du matin : destination Medan
la plus grande ville de de l’ile de Sumatra, (Indonésie) puis l’ile de Samosir
et le village de Tul Tuk.
Sumatra est une ile du territoire indonésien ; le
lac Toba est un tres grand lac né lors d’une éruption volcanique il y a 75.000
ans; sur ce lac il y a l’ile de Samosir
ou nous allons passer quelques jours.
Départ vers 7 heures du terminal 2 de Changi
airport. Endroit très agréable, calme et
reposant. Une invitation au voyage avec ces bassins fleuris d’orchidées ou nagent avec élégance des poissons
asiatiques.
Arrivée à Medan vers 8 heures du matin. L’aventure
commence! Nous cherchons un becak qui nous emmène à la gare centrale des bus. De
la nous prenons un bus pour descendre a Parapat, sur le lac Toba. Puis ce sera
un bateau pour aller a Tuk Tuk notre village de destination.
Lorsque nous arrivons a la gare des bus, le premier
bus pour Parapat est sur le point de partir mais vu son état de délabrement -sièges
défoncés, pas de poignées aux portes, tableau
de bord inexistant- nous préférons attendre le suivant qui a meilleure allure.
Apres avoir traversé le centre ville une surprise de taille nous attend:
notre chauffeur se révèle être kamikaze et je pense que notre dernière heure va
arriver. Il double tout ce qui est sur sa route en conduisant a une vitesse
folle. Il ne s’arrete pas vraiment quand les passagers montent ou descendent :
tout se fait dans la précipitation.
Au bout de 2 heures de stress nous arrivons a
Parapat sains et saufs sans avoir pu admirer le paysage… Le bus nous laisse sur le petit port ou nous
trouvons facilement le bateau qui fait
la navette entre Sumatra et Samosir. Nous
découvrons le lac Toba dans un paysage splendide et paisible.
Apres quelques hésitations sur le choix de l’hôtel
nous nous décidons pour le « Tabo Cottages » un des plus
agréables et sympathiques avec ses maisons de style Batak et son immense jardin
qui descend jusqu’ au lac.
Nous faisons un tour de village pour nous repérer et
préparer la journée du lendemain.
Puis le soir nous dinons à l’hôtel sur une terrasse
abritée avec vue sur le lac.
Nous sommes assez fatigués et allons nous coucher à
8 heures 30 très contents de ces premiers pas en
Indonésie.
Avec
deux heures de retard au départ d'Amsterdam, nous nous envolons vers
Singapour. Arrivée agréable dans ce bel aéroport, très moderne. Des
boules de Noël géantes nous accueillent au bureau de contrôle des
passeports. D'énormes boules rouges sur fond de feuilles de palmes ,
vert pâle, original et déjà exotique.... Nous descendons dans le
splendide Goodwood Park hôtel réservé par Olivier: une suite nous y
attend. Bien qu'il fasse nuit, nous sortons faire un tour pour nous
repérer dans le quartier et nous acclimater a la chaleur humide. Nous ne
sommes pas loin d'Orchard road que nous descendons jusqu'à un hawker
center ou nous nous régalons d' un canard aux nouilles pour moi et de
porc laqué sur du riz blanc pour Jacques. Première impression agréable
que ces retrouvailles asiatiques.
Lever
de très bonne heure le lendemain matin (décalage horaire oblige)nous
sortons arpenter les rues quasi désertes de Singapour a la recherche du
Newton square ou nous devrions trouver un hawker center. Il fait bon et
l'air est très léger; peu de monde sur les boulevards: des écoliers en
uniforme attendent leur bus, quelques ouvriers de voirie travaillent
calmement... A cette heure du jour nous marchons dans Singapour la
silencieuse. Nous arrivons au milieu d'une végétation luxuriante et
d'arbres gigantesques plantés au pied d'immeubles de 15 étages ou plus
et la que trouvons-nous? Le hawker center que nous cherchons! Il
commence a s'éveiller: des commerçants montent le rideau de leur échoppe
et s'apprêtent a commencer leur journée de labeur; nous nous installons
a une table et décidons de petit déjeuner: nous prenons deux thés
"susu" c'est a dire sucrés au lait condensé et Jacques va faire un tour
du cote des échoppes déjà ouvertes pour s'acheter quelque choses a
manger: je le vois revenir avec un genre de soupe bizarre a l'odeur de
poisson.... effectivement c'est une soupe de poissons séchés qui lui
arrache la bouche! Bad choice! Après ce petit déjeuner surprenant,
nous retournons vers notre hôtel par le chemin des écoliers; nous
repérons des coins sympa ou nous reviendrons... peut-être! Au passage
nous admirons Tanglin road et toutes ses boutiques qui sont encore
fermées; la balade est agréable dans les rues bordées de gratte-ciels
qui se noient dans les arbres et la verdure. Vers 11 heures nous sommes
de retour a l'hôtel pour faire une petite pause. Nous avons déjà marché 4
heures trente ce matin!
Il ne nous faut que quelques minutes
pour décider du programme de l'après-midi: en route vers "Little India"
en métro. Ce métro qui nous semblait si moderne il y a 20 ans nous
parait maintenant un peu vieillot mais toujours bien sécurisé.
On
arrive dans un quartier animé et vivant qui, bien sur nous rappelle
notre voyage en Inde:saris, couleurs, odeurs, abondance de fruits et de
légumes sur les étals du marché, prémices de bons repas. Une fête se
prépare, les rues sont décorées et les enfants d'une école regardent
les vaches qui vont défiler dans les rues tirant des chariots fleuris.
Sous
une chaleur accablante nous déambulons dans les rues ou les ruelles
quartier curieux de tout. Nous entrons dans le temple hindou ou les
autochtones prient de nombreux dieux si bizarres. Après la visite du
temple, nous trouvons sous des arcades un petit restau ou nous allons
déguster un bon thali pour Jacques et un dosai pour moi aussi épicés
qu'en Inde du sud.
Chaleur
écrasante, humidité maximale, il est 15 heures, nous sommes fatigués.
Nous décidons de rentrer.
Vers 17 heures, nous ressortons:
direction "China towm", la sortie du métro arrive directement dans une
des petites rues piétonnes: nous sommes en plein coeur du quartier
chinois! Quelle surprise!
Tout
grouille, tout bouge! C'est vivant, coloré, très animé; on y voit que
du rouge, c'est bientôt le nouvel an chinois. Le rouge pour eux c'est
signe de bonheur et prospérité. Nous déambulons dans toutes les petites
rues très animées et découvrons un grand marche qui est aussi un hawker
center.
En
20 ans les Chinois ont su transformer un quartier sale et nauséabond en
un endroit agréable et sympathique.